« Ce qui est gratuit n’a pas de valeur » « Ca ne vaut rien ! »… non, non, ce ne sont pas des légendes urbaines mais bel et bien le ressenti général. La valeur de ce qui est gratuit n’étant pas définie, elle peut paraitre faible, voire nulle. La prestation de service gratuite peut même parfois paraitre suspecte.
Pour autant, facturation et notariat ne font pas toujours bon ménage et il est d’usage dans de nombreuses études de ne pas facturer les prestations détachables.
Le tarif s’applique, les prestations détachables sont peu ou pas facturées.
Loin de nous l’idée d’imposer la facturation détachable. Le fait de facturer ou non est du ressort du chef d’entreprise qu’est le notaire, en toute indépendance.
De nombreux arguments sont évoqués : la lourdeur administrative de la facturation -nous reviendrons sur ce point-, la crainte que le prix “ne passe pas” auprès du client, le bouleversement des habitudes-tant celles des clients que de celles des notaires-, l’image supposée contraire à la fonction d’officier ministériel…
Et puis un jour, au détour d’une conversation, on entend un client dire “je vais vérifier l’info auprès d’un avocat”. Ou un collaborateur se plaindre de faire “plein de choses qui ne rapportent rien”. ou alors qu’il n’a pas le temps de faire son travail tant il a de choses à faire en plus qui ne sont pas facturées.
La mise en place d’un tarif… et son application semblent alors inévitables.
Pour autant elle nécessite un peu d’organisation.
Tout d’abord lister les prestations soumises à tarification : le paiement des factures dans un dossier de succession ? les consultations ? les procurations ? les projets non aboutis ?
Ensuite il faut déterminer un prix : trop cher le client va fuir, trop peu cher la prestation semble de moindre qualité. Connaître le coût de revient de chacune de ces prestations est nécessaire, il pourra servir de base de réflexion. Le prix reste néanmoins à corréler directement avec la valeur perçue par le client afin qu’il soit acceptable et acceptée.
Enfin il faut rédiger les lettres de mission, afficher le tarif… et l’indiquer au client. Le legal design peut ici vous aider en simplifiant l’information, facilitant ainsi la compréhension du client. (Ceci est un teasing ! Nous aborderons le legal design dans un prochain article).
Les confrères qui ont déjà mis tout ça en pratique le considèrent comme une évidence. Pour ceux qui n’ont pas encore franchi le cap, c’est parfois vu comme une montagne. Pas d’inquiétude, il s’agit de réaliser ces différentes étapes pas à pas.
Nous pouvons vous aider à déterminer le juste prix, à rédiger vos lettres de mission et même à le communiquer aux clients avec aisance.